Une Journée à Sciences Po’ Paris

"A notre arrivée à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, nous avons été accueillis par Laura Lanzone-Dubois. Durant une heure, accompagnée de Dalila, une élève en dernière année à Sciences Po, elle nous a présenté l’école, les campus qui s’y rattachaient et les différentes options qu’ils nous offraient. Elle a bien entendu évoqué la convention de zones d’éducation prioritaire, car c’était là la raison de notre visite : tout comme 85 lycées de France, depuis quelques années, nous avons l’opportunité d’intégrer Sciences Po en passant une sélection orale, et non un concours écrit.

Après cette rapide présentation de l’Ecole et de différents enseignements qu’elle proposait, nous avons été invités à assister à un cours au choix, le mien s’est porté sur l’anglais.

Accompagnée de deux camarades de terminale littéraire, je me suis dirigée vers un bâtiment annexe, consacré aux langues et présentant une multitude de petites salles, parfaitement adaptées aux cours à petits effectifs. Les classes étaient composées d’à peu près vingt étudiants. Le professeur d’anglais nous a très bien accueillis et nous a invités à nous asseoir avec les autres élèves. Avant que la séance ne commence, le professeur nous a bien expliqué, en anglais, que le but de ce cours n’était pas l’approfondissement de la langue. C’était tout d’abord un cours où l’on débattait, où l’on échangeait, et surtout où l’on considérait que les élèves avaient déjà acquis un certain niveau de langue. Jamais aucune notion de grammaire n’était abordée. La classe était composée d’élèves de première et deuxième année qui avaient tous un très bon niveau, en l’occurrence le B2.

Contrairement à un cours magistral en amphithéâtre, le professeur procédait à l’appel en relevant toutes les absences. Un élève m’expliqua par la suite que dans cette matière il n’y avait aucun examen à proprement parler. Pour valider ce cours à la fin du semestre, il suffisait d’avoir été assidu, c’est-à-dire d’avoir manqué le moins de cours possible.

La séance se déroula sous forme d’un débat. Le professeur mit au tableau le planning du cours, avec différentes questions que nous allions aborder. Après un travail en petits groupes, nous devions exposer les résultats de notre réflexion devant l’ensemble de la classe. La salle était également équipée d’un ordinateur avec une connexion internet et d’un écran mural, ce qui nous a permis de regarder une vidéo. Nous avons évoqué la fin du monde, les avancées technologiques et les crises historiques. Durant les deux heures, pas un seul mot de français n’a été prononcé. J’ai d’ailleurs été impressionnée par le niveau de langue de ces étudiants qui avaient à peine un ou deux ans de plus que moi.

Cette visite de Science Po fut un dépaysement et m’a permis d’avoir un aperçu plus précis des attentes de cette grande Ecole. Beaucoup d’entre nous ont été confortés dans leur volonté d’intégrer l’IEP, d’autres, au contraire, se sont rendu compte que ce genre d’études n’était pas fait pour eux.

Mais pour tous, cette expérience a été stimulante ; elle nous a donné envie de décrocher au plus vite notre bac afin d’accéder aux études supérieures qui, certes, exigent une plus grande autonomie et une organisation infaillible, mais qui promettent également un peu plus de liberté, de nouvelles découvertes et des rencontres passionnantes." Océane, 1^ère L

Présentation du fonctionnement de l’école Sciences Po Paris

Sciences Po est un Institut d’Etudes Politiques (I.E.P.).

Outre le premier IEP, fondé à Paris et situé dans le VIIème arrondissement, à Saint-Germain-des-Prés, il existe neuf autres IEP en France, situés dans les villes de Lyon, Lille, Aix-en-Provence, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Rennes.

Dans ces instituts, le programme repose essentiellement, pour les deux premières années, sur trois matières : Economie, Sciences Politiques/Droit (Institut Politique) et Histoire. Des cours d’anglais sont dispensés au début de la première année mais servent surtout d’outils afin de suivre des cours d’Economie, d’Histoire… en anglais. Des enseignements facultatifs, appelés aussi enseignements d’ouverture, sont proposés. Au cours des deux années, il est possible d’étudier, en plus, les langues étrangères, le sport, la musique, l’audiovisuel, le théâtre, des cours de sociologie, de finances, de management ou des cours à thème sur le parfum, le luxe, Martin Luther King…

Afin d’exploiter les conditions de vie agréables proposées en province, sept campus y ont été installés. Les étudiants, en effectifs réduits, bénéficient de programmes spécifiques et de conditions de logement excellentes. Chaque campus est consacré à une région du monde particulière et offre la possibilité d’étudier des langues qui lui correspondent. Dijon propose les langues d’Europe de l’Est (polonais, slovaque, tchèque, hongrois…), Menton les régions d’Afrique du Nord et du Moyen Orient (arabe, hébreu…), Nancy l’allemand, Poitiers l’espagnol et le portugais, Le Havre les langues asiatiques (coréen, chinois…), Reims les langues d’Europe du Nord et d’Amérique du Nord. Enfin, un dernier campus, enseignant les langues d’Afrique subsaharienne, a vu le jour en 2010 : il s’agit d’Europe Afrique.

La troisième année d’études est consacrée obligatoirement à un séjour linguistique au cours duquel on peut poursuivre ses études ou entreprendre un stage en entreprise.

Afin de faciliter l’entrée des bacheliers issus d’un lycée ZEP à Sciences Po, une Convention d’Education Prioritaire (CEP) a été créée. Il faut alors rendre une synthèse sur des articles de presse puis passer une épreuve orale pour tenter d’intégrer l’I.E.P.

Lucie, Laurence 1^ère L

 

« A notre arrivée, nous avons été conduits en salle de conférence avec une brève visite de L’IEP où la responsable des pôles d’égalité de chances Laura Lanzone-Dubois nous a expliqué le fonctionnement de l’école ainsi que les différents cursus et le déroulement des 5 années d’études.

Les deux premières années sont effectuées à Science Po. La troisième année se déroule soit dans une université à l’étranger ( pour cela il y a un examen oral à passer dans la langue du pays choisi et un score minimum est requis), soit sous la forme d’un stage qui permet d’acquérir une expérience professionnelle. Ensuite Laura Lanzone-Dubois a évoqué les différents I.E.P (institut d’études politiques) et nous a parlé des campus de Sciences Po et de leurs spécialisations en fonction des langues.

Après cette présentation générale, nous avons assisté à un cours de Droit en première année. Ce cours magistral avait lieu dans un amphithéâtre qui peut compter jusqu’à 150 places. Les cours étaient projetés sur un immense tableau placé derrière le bureau du professeur. Trois autres écrans étaient disposés de chaque côté de l’estrade afin que tous puissent suivre la démonstration. Pendant les deux heures que dure le cours, le professeur parle de manière ininterrompue. Les élèves n’ont aucune difficulté à suivre la leçon puisqu’ils l’ont préparée à l’avance. Aussi ne prennent-ils que quelques notes pour compléter leur travail. Tous pratiquement se servent d’un ordinateur. Ils semblent par ailleurs jouir d’une certaine liberté ; leur présence en cours magistral n’est pas vérifiée.

Pour conclure, nous avons partagé nos impressions puis posé nos questions aux personnes qui nous ont encadrés tout au long de la visite et nous avons eu le témoignage d’une élève en dernière année à Sciences Po.

Avis personnel Estelle : La visite à Sciences Po m’a permis de me rendre compte de la difficulté des études supérieures avec leurs avantages et leurs contraintes. La découverte de Sciences Po et les réponses apportées par les guides m’ont permis de renforcer mes convictions sur mes propres études.

Avis personnel Doriane : Cette expérience a été enrichissante et instructive. Elle m’a permis de découvrir Sciences Po ainsi que le fonctionnement et le déroulement des études supérieures. Cependant, bien que cette visite m’ait plu, je n’envisage pas d’intégrer l’IEP. »

 

« … La découverte de L’IEP de Paris nous a permis d’avoir une vision globale de l’organisation de Sciences-Po. Sciences Po est une université française spécialisée en sciences humaines et sociales. L’IEP de Paris occupe divers bâtiments dans le centre de Paris. Il propose un cadre idéal pour ses étudiants, les bâtiments sont neufs et comportent leur propre logo à l’entrée. La composition des bâtiments est faite sur un plan précis, répartissant les différentes matières par étages, et l’installation d’une bibliothèque offre aux étudiants un lieu de communication et de recherche pour approfondir leurs connaissances. L’Ecole offre aussi des lieux de recueillement et de repos comme la cour centrale. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de journalisme et d’urbanisme y sont également dispensés. Depuis 2005, l’IEP a abandonné le traditionnel cursus en trois ans, avec année préparatoire et cycle du diplôme, pour adopter une scolarité en cinq ans, séparés en deux cycles : un premier cycle de trois ans, préparatoire, et un deuxième cycle de deux ans de spécialisation. Un grand nombre d’anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D’autres ont joué un rôle important dans le domaine de l’art ou de la littérature. »

« Le jour de notre visite à Sciences Po, nous avons pu assister à différents cours. Le cours magistral que nous avons choisi se déroulait dans un grand amphithéâtre et portait sur l’Histoire et le Droit des Etats. Le professeur parlait au micro, quant aux élèves, ils prenaient tout en notes sans attendre qu’on leur dicte le cours. Nous avons ainsi pu écrire six feuilles recto-verso. La leçon à laquelle nous avons assisté présentait trois axes de réflexion :

1. La Constitutionde l’Etat dans la France des Capétiens
2. La Fondation de l’Etat
3. La Consolidationde l’Etat par Philippe le Bel (1285-1314).

Après ce cours, très intéressant, nous avons été réunis dans un autre amphithéâtre pour donner nos impressions et poser des questions sur l’enseignement de Sciences Po. Mais, comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu rentrer. »

Julia, Manon

 

« …Trois matières principales (appelées « triplette ») sont enseignées durant les deux premières années d’études à Sciences Po : l’économie, les sciences politiques et l’histoire. Certains de ces cours peuvent se dérouler en langue étrangère. L’élève peut également choisir des options facultatives comme le théâtre, le sport…La troisième année est consacrée aux études ou à un stage à l’étranger.

A la fin des ces trois premières années l’élève obtient une licence.

 Les cours magistraux sont dispensés dans des amphithéâtres ; le plus grand de l’école est l’amphithéâtre Emile Boutmy (1835-1906) portant le nom d’un des fondateurs de Sciences Po.

 C’est dans cet amphithéâtre que, Laurence, Lucie, Cindy, Manon, Morgane, Julia et nous-mêmes, avons assisté à un cour magistral d’histoire et de droit des Etats consacré à « La constitution de l’Etat dans la France des Capétiens » (Partie 2) et destiné aux élèves de deuxième année. Pendant le cours magistral, les élèves n’interrompent pas le professeur, mais se contentent de prendre les notes sur leur ordinateur ou sur des feuilles. Ils peuvent aussi consulter, avant, pendant ou après le cours, le plan du cours fait par le professeur. »

Impressions personnelles sur Sciences Po

« …Cette sortie était intéressante et constructive. Elle nous a permis de voir le déroulement des cours d’études supérieures et nous a donc donné une idée de ce qui nous attendait dans le futur. En comparaison avec notre petit lycée Maurice Eliot, l’IEP de Paris nous a semblé très grand. Nous nous sommes senties un peu perdues au milieu de la foule d’élèves et avons été légèrement déconcertées par le fonctionnement de cette école, très différent de celui du lycée. Cela dit, loin d’être effrayées, nous sommes plus que jamais motivées pour décrocher notre BAC et poursuivre des études supérieures. »

Marion, Floriane 1ère L

« Participant à l’atelier Sciences po du lycée, mais encore indécise quant à ma future orientation, la visite à l’IEP de Paris m’a permis d’accéder à des informations que j’ignorais comme l’existence du campus euro-américain de Reims, l’université de mes rêves… »

Imane, TL